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Bucarest 1986-1988 : poétique d'une histoire
2008 - Video / 3'37
Cette vidéo a été réalisée à partir de cassettes vidéos de famille tournées en Roumanie avant mon arrivée en France. Le montage ainsi que le sous titrage que j’en ai fais rendent compte de ma position vis-à-vis de ces documents : une relecture difficile du passé, mon incompréhension et mes projections.
Cette vidéo a été réalisée à partir de cassettes vidéos de famille tournées en Roumanie avant mon arrivée en France. Le montage ainsi que le sous titrage que j’en ai fais rendent compte de ma position vis-à-vis de ces documents : une relecture difficile du passé, mon incompréhension et mes projections.
Final cut pro
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Camera Obscura
Blason du ventre
2007/2008 - Video / 5'23
Performance dans une camera obscura, où le corps comme dans un temple est plongé dans l'obscurité. Danse et rencontre avec le soleil, les mains captent et tentent comme une prière d'happer sa lumière.
Performance dans une camera obscura, où le corps comme dans un temple est plongé dans l'obscurité. Danse et rencontre avec le soleil, les mains captent et tentent comme une prière d'happer sa lumière.
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Performance
Me voici
2006 - Captation vidéo / document / 1'49
Pour cette première performance j'ai voulu partager mon histoire, ma souffrance par l'absence et le silence.
Tranquillement. Elle entre en pantoufle, habillée comme tous les jours, pull à col roulé prune et jean noir délavé. Elle tient une somme de voilage dans les bras et se dirige au centre de la pièce. Elle projette les voilages en toile transparente : bleu, jaune, rouge. Elle se déchausse à coté de l’étendue colorée, puis entre et se place dessus. Les pieds parallèles bien installés. Elle remonte ses deux manches. Elle se couvre le visage et respire profondément. Les bras ballants le long du corps, elle enchaîne et fait tourner ses épaules, son cou et ses poignets durant un très court laps de temps. Puis, elle lève son bras gauche et tourne sa paume vers elle. Ses doigts se recourbent comme s’ils tenaient quelque chose. L’autre bras esquisse un mouvement. Elle mime un violoniste qui joue. Elle accompagne les allées et venues de son bras droit par un sifflement chuchoté doucement : un bruit blanc. Peu à peu le ballant gagne le corps. Les mains s’ouvrent et le bruit blanc se transforme en berceuse. Dans la même position les bras se baissent doucement et déposent à terre, parmi les voiles, un « rien » qu’elle regarde. Elle l’a lâché, un pas en arrière, et puis s’en détourne et s’en va.
Pour cette première performance j'ai voulu partager mon histoire, ma souffrance par l'absence et le silence.
Tranquillement. Elle entre en pantoufle, habillée comme tous les jours, pull à col roulé prune et jean noir délavé. Elle tient une somme de voilage dans les bras et se dirige au centre de la pièce. Elle projette les voilages en toile transparente : bleu, jaune, rouge. Elle se déchausse à coté de l’étendue colorée, puis entre et se place dessus. Les pieds parallèles bien installés. Elle remonte ses deux manches. Elle se couvre le visage et respire profondément. Les bras ballants le long du corps, elle enchaîne et fait tourner ses épaules, son cou et ses poignets durant un très court laps de temps. Puis, elle lève son bras gauche et tourne sa paume vers elle. Ses doigts se recourbent comme s’ils tenaient quelque chose. L’autre bras esquisse un mouvement. Elle mime un violoniste qui joue. Elle accompagne les allées et venues de son bras droit par un sifflement chuchoté doucement : un bruit blanc. Peu à peu le ballant gagne le corps. Les mains s’ouvrent et le bruit blanc se transforme en berceuse. Dans la même position les bras se baissent doucement et déposent à terre, parmi les voiles, un « rien » qu’elle regarde. Elle l’a lâché, un pas en arrière, et puis s’en détourne et s’en va.